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par sebiorg » ven. juin 03, 2011 1:47 pm
Si le Divx et les offres VOD sont vraiment pas top sur de bons écrans, il faut relativiser le divx HD (MKV) bien souvent de bonne qualité. Il est clair que si on a investi dans du bon matos (écran, platine, ampli et enceinte) c'est vraiment du gachis. Mais des consommateurs malheureusement font la remarque suivante : on a investi dans du matériel qui change sans arrêt et on ne peut pas suivre. Alors hop, direction le divx HD pour emmagasiner des films HD moins bon que l'original bluray mais suffisamment notable au niveau apport image par rapport à un DVD. Et même si le son ne possède pas la pistes HD VF, pas trop grave car la plupart des spectateurs regardent leur film en VF, dont les pistes n'ont rien de HD sur la plupart des sorties bluray du moment.
ALors, face à du dématérialisé qui n'encombre pas et permet de se faire une vidéothèque facile, avec un simple téléchargement quand le film ressort avec un nouveau master améliorés, débarrassés de nombreux bonus qui n'intéressent pas de nombreux spectateurs, des platines multimédias gérant tout un tas de format facilement, il ne faut pas trop s'étonner de la tiédeur du marché bluray en France.
Il y a des raisons économiques : marre de dépenser pour des films déjà achetés en DVD ou VHS (ou laserdisc) pour des formats HD non ultime (soit par ce que le master n'est pas impec lors de la première édition, soit parce que la piste VF n'est pas HD, soit parce que le menu bluray codé JAva fait planter la lecture du film et qu'il faut voir avec des SAV pas toujours très compétent, soit marre de se dire qu'on va acheter une superbe édition HD de son film mais que l'on sait que le film en question va ressortir en 3D l'année d'après). Un peu plus de réflexion des éditeurs et une meilleure proposition technique serait une bonne chose.
Il y a des raisons stratégiques : le blockbuster attire mieux que la petite production. Le film français en général ne donne pas un éclat HD impressionnant par rapport aux SFX étrangers. Alors le consommateur Lambda ne voit pas grand chose de différent entre son film DVD et son bluray s'il regarde autre chose que de l'action pure et dure. Et avec des éditeurs qui balancent du bluray à moins de 10€ avec une qualité d'image à peine upscalé, c'est pas cela qui va attirer les foules. Un bon bluray de qualité, c'est 20 à 25€ et tout de suite c'est une somme que beaucoup de personnes ne franchissent plus. La 3D a jeté le doute dans l'esprit des consommateurs (et la galère des exclusivités a rendu le marché très compliqué) et maintenant on aborde la 4k. Trop de communication avant la sortie effective des produits (qui n'ont pas toujours tenu leurs promesses) et cela a refroidit le désir de changer son matos ou d'investir dans la refonte de sa collection. Il ne faut pas oublier que le HD-DVD a été présenté à fond en France avant son échec face aux bluray et que certains sont restés déçus de ces formats mort nés ou abandonnés par leur créateur (c'est la même galère en audio, où le DVD-audio, le SACD et le bluray audio sont des projets morts ou de niche ou peu mis en avant). D'ailleurs il est lamentable d'avoir du attendre un contenu qualité CD audio sous forme dématérialisé autant de temps (le ravage MP3 et maintenant le soit-disant top Flac).
IL faut envisager que pour le consommateur, c'est d'abord un marché de détente qui doit permettre de passer une bonne soirée. Il n'est pas contre le progrès, il n'est pas aussi demeuré que parfois présenté, il choisit clairement ce qu'il achète.
bref, on achète du matos de qualité et pour le contenu, on va à la source de la débrouille au moins cher. Les coups de coeur en bluray (et les versions spéciales de collection), la bonne affaire en DVD, la curiosité ou par manque de fric le DIVX HD, le CD pour le fan à la sortie, la copie pour les autres en attendant les quelques mois qui feront baisser le produit à une somme économiquement intéressante pour qu'il achète l'original. C'est je pense la situation réaliste du moment.
Je condamne ce type de piratage et non respect des oeuvres mais il faudrait que les éditeurs finissent pas donner au consommateur l'impression que l'achat qu'il fait est un bon achat de qualité et sur la longue durée. Quand je vois des sorties bluray fait en collaboration avec le réalisateur et le chef photo, avec une qualité d'image splendide, j'applaudis. Mais c'est encore rare, alors on se tape de multiples versions. Or en vidéo, c'est devenu une escalade sans fin. C'est beaucoup moins sensible en audio et sur les livres.